Humeur

Un an sans toi papa

23 septembre 2018 – 23 septembre 2019, déjà un an sans toi papa..

J’ai l’impression que c’était hier. L’année est plutôt vite passée. Pourtant cette année 2018, je ne risque pas de l’oublier.

Le début de l’année 2019 n’a pas été simple lui non plus. Perdre son travail et son papa, ça laisse des traces. Heureusement, je suis bien entourée et puis tu me connais, j’essaie d’être forte et de me relever de chaque « échecs », avec encore plus de courage, de persévérance et de projets pour avancer. L’année 2019, est probablement celle d’un tournant dans ma vie, puisqu’il a fallu tourner un gros chapitre.

Je ne m’encombre plus de celles et ceux qui ne m’ont pas soutenu dans ces moments difficiles, ça m’a permis de faire du tri. Dommage que les gens s’éloignent mais au contraire, d’autres se sont révélés. Avec les événements de la vie, on se rend compte de ceux sur qui on peut compter. C’est triste mais c’est ainsi. C’est triste aussi de voir que le temps passe et que les gens oublient. Tout le monde reprend sa vie, mais je te jure que de temps en temps, je m’écroule.. Ce n’est pas si simple, de reprendre sa vie « comme avant ». Ça ne sera jamais comme avant d’ailleurs. D’ailleurs, celles et ceux qui se permettent de juger ou donner des pseudo conseils, m’insupportent.

Petit florilège des phrases entendues depuis un an :

  • ça ne se voit pas que tu as perdu ton père, t’as toujours la pêche
  • tu sais ça ira mieux demain
  • Si j’étais toi, j’irai chez le psy
  • Tu sais, mon grand-père de 84 ans est décédé et c’est difficile (j’imagine mais mon père en avait que 47!)
  • Moi aussi j’ai des problèmes et tu ne prends pas de mes nouvelles..
  • Avec le temps on oublie (je n’ai pas envie d’oublier…)
  • Etc..

Je te jure, que parfois les gens sont maladroits, c’est à se demander s’ils s’en rendent compte. Heureusement à côté de ça, on continue de vivre et de rigoler. Je suis quasiment certaine que tu préfères nous voir en train de rigoler, t’imiter, ou raconter des souvenirs avec toi.

Finalement les histoires drôles que tu racontaient chaque année me manquent terriblement. Autant que nos moments tout les deux au resto, ou à prendre une bière chez Christine et Vincent, ou bien nos conversations sur l’avenir, la pluie et le beau temps et les ragots de la ville.

Bref, en un an, il n’y a pas eu de miracle papa. Mais des petits pas mis les uns au bout des autres, pour avancer doucement. La vie est belle mais parfois on a le droit de dire stop, de s’arrêter, pleurer un bon coup, puis repartir.

Heureusement, cet été je me suis éclatée en Vendée ! Une parenthèse qui m’a fait le plus grand bien. Comme tu le sais, toutes les bonnes choses ont une fin et une fois la saison terminée, il a fallu rentrer. J’ai bien essayé de repousser ce moment, où il faudrait retrouver « cette vie d’avant ».

Je pensais que le retour serait plus compliquée. Mais en fait, je suis contente de retrouver mon appartement. Ce que j’appréhendais le plus, c’est ce mois de septembre. Ce mois où tout le monde reprend le travail, où l’on me demande 15 fois par jour « et maintenant, tu fais quoi? », ce mois où je dois me justifier, mais surtout ce 23 septembre 2019.

Un an, c’est long et court à la fois. Tout défile dans ma tête, depuis le début du mois. Tous les souvenirs s’entremêlent, les bons comme les mauvais. Avant je commençais toujours le mois de septembre, par une liste de bonnes résolutions pour la rentrée. Cette année, je me suis sentie beaucoup plus fatiguée, fragile et très sensible. Un rien me fait pleurer mais je ne m’en cache plus. C’est la vraie vie, celle que j’aime tant raconter.

J’espère que dans ta nouvelle vie tu es plus apaisé, comme lorsque tu es parti, il y a un an. C’est fou, ce que tu semblais zen. Pourtant, ce n’était pas dans ton tempérament. Maman me dit souvent que l’on se ressemble beaucoup. A quelques détails près, je suis d’accord. Encore une fois, cet article humeur n’est pas structuré. J’écris, puis j’efface puis je corrige. S’il y a une chose qui n’a pas changé depuis un an, c’est que je prends toujours autant de plaisir à écrire. Ça me libère et puis ce soir, j’en avais bien besoin. Par contre, je suis incapable de relire ceux écrits il y a un an. C’est douloureux pour moi, pour nous..

Après un très bon week-end en famille, on a bien rigolé, bien mangé, bien bu aussi, et surtout on a bien pensé à toi, comme à chaque fois. Toujours une petite blague à raconter et cette fois, c’est moi qui me suis lancée dans quelques imitations. On a fait le plein de soleil, pour attaquer cette journée, pas si facile.

Je n’ai pas sommeil pour le moment, je dois bien t’avouer que mes yeux sont humides et que des larmes ont coulé. Je ne sais pas comment terminer cet article complètement décousu si ce n’est par un, tu me manques beaucoup papa ❤️

Signée ta grande

Merci pour vos mots en cette journée, merci pour votre soutien et votre bienveillance. La vie est belle et n’oubliez pas de vivre à fond chaque instant.

 

 

 

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